Utiliser les concepts de la pensée systémique pour piloter la digitalisation et l’AIfication (l’intégration de l’Intelligence Artificielle) offre un cadre crucial pour naviguer les transformations profondes que ces technologies apportent à notre monde. Voici une explication détaillée des raisons :

Gérer la complexité :

La digitalisation et l’IA n’ajoutent pas seulement de nouveaux outils ; elles créent de nouvelles couches complexes de connexion et de dépendance. Une approche traditionnelle, linéaire ou réductionniste (résoudre un problème à la fois, de manière isolée) est vouée à l’échec. La pensée systémique, par sa nature même, est conçue pour gérer la complexité. Elle nous encourage à cartographier les « éléments » (par exemple, les algorithmes d’IA, les sources de données, les interfaces utilisateur, les équipes humaines, les réglementations) et, plus important encore, les « interconnexions » entre eux pour comprendre le tout.

Anticiper les conséquences involontaires :

Comme l’a souligné Donella Meadows, la structure d’un système est la cause principale de son comportement. Lorsque nous introduisons un nouvel élément puissant comme une IA, il modifiera inévitablement le comportement de l’ensemble du système, souvent de manière inattendue. Pensez au biais algorithmique dans le recrutement (une IA optimisée pour un objectif crée une injustice dans un autre) ou à la propagation de la désinformation par les algorithmes des réseaux sociaux. Une approche systémique nous oblige à nous demander : « Si nous modifions cette partie du système, quelles boucles de rétroaction pourraient être créées ? Quels comportements émergents pourraient en résulter ? » Cette prévoyance est essentielle pour développer une IA responsable.

Se concentrer sur le but et la fonction :

La définition d’un infoSystem met en évidence son but : fournir des informations fiables pour une prise de décision en toute confiance. De même, la pensée systémique exige que nous définissions le but de nos efforts de digitalisation. Visons-nous l’efficacité pure ? Une capacité humaine améliorée ? Une plus grande satisfaction client ? Sans un but clairement défini et partagé, l’AIfication peut devenir une fin en soi, conduisant à des solutions technologiques qui ne remplissent pas de fonction humaine ou organisationnelle significative. Le but devient le critère ultime à l’aune duquel la performance du système est mesurée.

Construire la résilience (comme un écosystème) :

Le concept d’écosystème offre une métaphore puissante. Un écosystème sain est résilient ; il peut absorber les chocs et s’adapter. Comment construire des systèmes socio-techniques résilients ? En favorisant la diversité (des données, des modèles et des perspectives humaines), en permettant l’autorégulation (par le biais du suivi et de la surveillance éthique) et en concevant pour l’adaptation. Un système d’IA rigide et monolithique est fragile. Un « écosystème d’IA » modulaire, interconnecté et en apprentissage constant a plus de chances d’être robuste et durable à long terme.

Identifier les points de levier :

L’aspect peut-être le plus puissant du travail de Meadows est le concept de « points de levier » — des endroits dans un système complexe où un petit changement peut entraîner une grande modification du comportement du système. Dans le contexte de la digitalisation, le point de levier le plus puissant n’est pas nécessairement la technologie elle-même. Il pourrait s’agir des « règles du système » (les politiques de gouvernance des données, les directives éthiques), de l’« état d’esprit ou du paradigme » dont le système émane (par exemple, passer d’un objectif d’automatisation à un objectif d’augmentation des capacités humaines), ou du flux d’information (la transparence sur la manière dont une IA prend ses décisions).

En conclusion, appliquer la pensée systémique à la digitalisation et à l’AIfication nous fait dépasser une simple vision « plug-and-play » de la technologie. Cela nous oblige à agir en tant qu’architectes de systèmes complexes et adaptatifs, en accordant autant d’attention aux éléments humains, aux règles invisibles et au but ultime qu’au matériel et au logiciel. Dans un monde de plus en plus interconnecté et volatile, cette perspective holistique est la seule voie viable pour orienter le changement technologique d’une manière qui soit efficace, responsable et bénéfique.

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